Stick to me, oeil droit, par aspiration … des mots qui ne vous disent rien ? Wiki-feel vous éclaire sur tous ces termes que vous rencontrerez dans votre pratique du travail à pied.

Carrot-stick et cordelette

En anglais, le terme carrot-stick signifie « bâton-carotte ». Ce stick, très populaire au sein de la discipline, est plus rigide qu’un stick de dressage et mesure 1m 20 pour les adultes. Il existe des formes de stick pour enfants mesurant 1m environ. Cette longueur de stick est très utile et permet de prolonger la longueur du bras. Il est muni d’une poignée en plastique pour le cavalier et d’une pièce de cuir permettant d’attacher différents objets (de type sac plastique, cordelette…). Le terme de « cordelette » correspond à la pièce de corde dont l’extrémité est munie d’un popper en cuir qui est placé au bout du carrot-stick. La cordelette peut aussi être utilisée comme collier d’encolure pour le travail monté.


Pression, timing et céder

La « pression » est l’action de presser ou pousser, une influence qui s’exerce sur quelqu’un. En équitation, le cavalier effectue une pression afin d’obtenir une réponse du cheval par un déplacement. Le timing a pour synonymes « synchronisation » ou « minutage précis de l’acte ». En équitation, l’expression « avoir un timing parfait » signifie qu’il faut arrêter toute demande dès que le cheval répond. Le terme « céder » correspond à la réponse de la pression.

Ainsi, le cavalier fait une demande en utilisant une pression. Lorsque le cheval cède (en effectuant un mouvement), le cavalier cesse sa demande en adoptant le timing parfait.


Leader

En anglais, le terme leader signifie « chef ». Au pré, le « leader » est celui qui sait où sont l’eau et la meilleure nourriture. C’est celui qui a les bonnes idées, celui que l’on suit. En équitation, le cavalier a un rôle de « guide » pour son cheval. Un bon « leader » est là pour aider son cheval sans le juger.


Bulle et espace personnel

La « bulle ou espace personnel » est un espace virtuel autour du cavalier dans lequel le cheval n’est pas en droit de rentrer tant qu’il n’y est pas invité.


Sensibilisation et habituation (ou désensibilisation)

L’habituation est aussi couramment appelée désensibilisation même si le terme n’est pas tout à fait correct. En effet pour qu’il y ait désensibilisation, il faut, au préalable, qu’il y ait eu une sensibilisation. 

L’habituation intervient lorsque le cheval fait une association neutre à un événement. La réaction (peur, stress, fuite …) diminue à chaque nouvelle apparition, voire, disparait par rapport au comportement initial. Pour effectuer une habituation, il faut augmenter progressivement l’intensité du stimulus tout en respectant le seuil de tolérance du cheval. Le stimulus s’arrête lorsque le cheval ne bouge plus et montre des signes de relâchement. Il est important de procéder par pallier pour ne pas obtenir l’effet inverse : la sensibilisation. Les exercices de « désensibilisation » vont permettre d’apprendre au cheval à réfléchir au lieu de fuir.

Exemple : L’utilisation du spray

On parle de sensibilisation lorsque le cheval réagit de plus en plus à un stimulus (physique ou visuelle). La sensibilisation est l’inverse de l’habituation. En effet, le cavalier stimule jusqu’à obtenir une infime réponse de la part du cheval. Le cavalier enlève le stimulus lorsqu’il obtient une réponse.

Exemple : Un cheval tire au renard à la simple vu du spray suite à une mauvaise habituation.


Envoyé et désengagé

En equifeel, le terme « d’envoyé » désigne un mouvement demandé par le cavalier, pour mettre un cheval en avant sur un cercle ou l’emmener sur un dispositif (saut, passage étroit, bâche…). En equifeel, le terme « désengagé » désigne un mouvement demandé par le cavalier qui consiste à déplacer les postérieurs du cheval afin de ramener la tête de celui-ci vers nous.


Flexion latérale et verticale

La « flexion latérale » correspond à un fléchissement de l’encolure du cheval vers la droite ou vers la gauche. Cet exercice est pratiqué afin d’améliorer le contrôle du cheval lors de la pratique de l’équitation. Ainsi, il apprend à céder au lieu de s’opposer à la main du cavalier. La « flexion verticale » correspond à un fléchissement de l’encolure du cheval vers le bas. Cet exercice est pratiqué pour entrer en communication avec le cheval.


Œil droit/gauche et changement d’œil

Le terme « œil droit » ou « œil gauche » est utilisé pour indiquer la position que le cavalier doit avoir par rapport à son cheval. Lorsque l’on emploie le terme « œil droit », le cavalier doit se trouver à la droite du cheval. Lorsque l’on emploie le terme « œil gauche », le cavalier doit se trouver à la gauche du cheval. Le terme « changement d’œil » est utilisé pour indiquer une demande faite par le cavalier afin de faire passer son cheval dans son dos, de sa gauche vers sa droite ou inversement.


Renforcement positif et négatif

Beaucoup de cavalier voit, à travers ces termes, une manière bonne ou mauvaise de procéder alors que ce n’est pas du tout le cas. Dans ces deux renforcements, l’objectif est de faire en sorte que le comportement désiré se reproduise plus facilement. Il faut donc voir les choses de manière mathématique.

Commençons avec le terme de renforcement positif. Il correspond au terme mathématique d’une addition. Ici, le cavalier apporte une récompense (friandise, caresse, voix…) suite à un mouvement demandé et bien réalisé par son cheval. 

Exemple : Le cavalier demande à son cheval de toucher la balle. Le cheval touche la balle avec le bout du nez. Le cavalier récompense le geste en donnant une friandise à son compagnon.

On distingue deux types de renforcement positif. Le renforcement positif primaire correspondant à la satisfaction d’un besoin primaire tel que boire, manger, accéder à un partenaire social … et le renforcement positif secondaire s’associant au préalable à un renforcement positif primaire. On distingue par exemple la voix avec l’ajout de mot précis tel que bien, oui …

Le terme de renforcement négatif correspond au terme mathématique d’une soustraction. Ici, le cavalier retire une sensation d’inconfort au cheval (mouvement de longe, stick, jambes…) suite à la bonne réponse du cheval. Le stimulus augmente en intensité jusqu’à l’apparition du comportement souhaité où celui-ci cessera immédiatement.

Exemple : En selle, le cavalier sert ses jambes sur le flanc du cheval pour lui demander de partir au pas. Le cheval démarre. Le cavalier relâche la pression et laisse son cheval évoluer au pas.

Que ce soit avec un renforcement positif ou négatif, la notion de timing est très importante. Vous devez capturer la seconde précise où votre cheval répond soit pour arrêter la demande (renforcement négatif) soit pour récompenser la réponse (renforcement positif). En effet, céder ou récompenser au mauvais moment peut faire disparaître petit à petit le comportement souhaité entrainant une habituation. À noter qu’aucun de ces deux types de renforcement n’est meilleur que l’autre. Ils sont complémentaires et doivent s’adapter au cheval mais également au cavalier.


Les cinq zones du cheval

La zone 1 s’étend du nez du cheval (là où la muserolle du licol se pose) et s’étend devant le cheval.

La zone 2 s’étend de l’encolure jusqu’aux épaules incluses.

La zone 3 commence à l’arrière du garrot, comprenant le ventre et le dos du cheval.

La zone 4 englobe la croupe, c’est-à-dire de la pointe de la hanche à la base de la queue.

La zone 5 commence de l’accroche de la queue et se prolonge derrière le cheval.


Stick to me

En anglais, l’expression stick to me peut se traduire par « colle-toi à moi ». En équitation, cela signifie que le cheval se trouve à proximité du cavalier et que celui-ci le suit dans ses déplacements.


Par suggestion, par sensation

Le terme « par sensation » correspond à une action, ici pression, exercée de manière physique (avec le carrot-stick ou la main) sur le corps du cheval. Ces demandes par sensation sont les prémices du travail à pied. Tous les mouvements de bases doivent d’abord être apprit au cheval par sensation. Lorsque ceux-ci seront maitrisées, le cavalier pourra effectuer ses demandes avec un peu de distance entrainant des demandes par suggestions.

Exemple : Pour apprendre le déplacement des hanches, le cavalier va exercer une pression au niveau de la hanche du cheval en respectant les phases de demandes.

Le terme « par suggestion » correspond à une action qui est exercée par la pensée ou l’idée du cavalier envers son cheval. L’attitude du corps du cavalier ainsi que son regard est primordiale dans la demande. Ces demandes par sensation sont la suite de l’apprentissage des mouvements effectués au préalable par sensation.

Exemple : Pour déplacer des hanches, le cavalier expérimenté placé au niveau face au cavalier , n’aura qu’à mettre son énergie et regarder le haut de la hanche de son cheval pour que celui-ci comprenne son intention et bouge ses hanches.


Par aspiration

Le terme « par aspiration » est employé pour évoquer une manière spécifique de demander un mouvement au cheval. Dans cette demande, le cavalier va se placer du côté de la demande et va « aspirer » le cheval vers lui.


Phase 1, 2, 3 et 4

Cette notion des 4 phases correspond à la façon dont nous demandons pour que le cheval réagisse à notre demande que ce soit par suggestion ou par sensation. C’est une clé fondamentale de la communication. Ainsi, l’action émise à la phase 1 est renforcée et devient plus forte de phase en phase s’adaptant ainsi au degré de résistance du cheval à l’instant T jusqu’à obtenir une réponse à notre demande. Dès que le cheval répond positivement, il faut cesser immédiatement de le stimuler. Le timing est très important avec cette notion. 

Pour une demande par sensation, la pression exercée sur le cheval suit l’ordre de ces phases :

  • Phase 1 : Poil
  • Phase 2 : Peau
  • Phase 3 : Muscle
  • Phase 4 : Os

Pour une demande par suggestion, la demande effectuée sur le cheval suit l’ordre de ces phases :

  • Phase 1 : Je suggère
  • Phase 2 : Je demande
  • Phase 3 : Je promets
  • Phase 4 : Je dis

Les phases varient d’un exercice à un autre (mouvements à effectuer) mais le procédé est identique. L’objectif est de réussir à avoir une réponse du cheval avec la plus petite des phases. Attention, la phase 4 doit être inconfortable pour le cheval mais elle ne doit pas être insupportable. Chaque cheval étant différent et n’ayant pas la même sensibilité, l’intensité de la pression de chaque phase doit être ajustée à celui-ci.